1
2
3
4
5
6
7
Dans un contexte marqué par la mise en place des droits de douane plus élevés qu’attendu, nous avons souffert du repli de nos investissements asiatiques, notamment chinois, sud-coréens et taïwanais.
En Chine, nous avons souffert de la faiblesse de nos valeurs de consommation et Internet, telles que Vipshop, JD.com et Didi. Malgré leurs fondamentaux solides, ces titres ont été pénalisés par l’intensification des tensions géopolitiques entre la Chine et les États-Unis, entraînant une correction sur les actions chinoises cotées aux États-Unis.
Nous avons également souffert de la faiblesse de nos valeurs taïwanaises (TSMC, Elite Material), impactées par la forte correction des valeurs technologiques américaines.
En revanche, le Fonds a fait preuve de résistance, bénéficiant de son exposition importante à l’Amérique latine et de l’excellente progression de ses valeurs mexicaines (Banorte, Vesta) et brésiliennes (Eletrobras, MercadoLibre, Equatorial).
Nous restons constructifs sur la Chine, compte tenu du changement de perception. Les marchés se rendent compte que les tensions géopolitiques nuisent à la Chine mais ne la mettent pas à genoux. Par ailleurs, les progrès technologiques, et notamment les progrès en matière d’IA et de productivité, devraient stimuler davantage l’économie. C’est la raison pour laquelle nous voulons maintenir une exposition décente à la Chine, avec une légère sous-pondération. Notre portefeuille chinois est principalement composé d’entreprises technologiques/innovantes.
Sur le mois, nous avons initié une nouvelle position sur Prosus, la société mère de Tencent. Ce dernier nous semble bien positionné pour tirer parti du rattrapage de la Chine en matière d’IA et pourrait potentiellement lancer les premiers agents ou assistants IA au monde.
Nous gardons une allocation importante à l’Inde où les perspectives à long terme restent prometteuses (forte croissance, stabilité politique, solidité de la balance courante). La correction récente nous offre des points d’entrée intéressants sur des valeurs que nous suivons. Nous avons profité de la correction du début d’année pour accroître notre exposition à l’Inde en renforçant ses positions au sein des secteurs du e-commerce, de la tech et de l’assurance, qui ont fortement baissé.
Enfin, nous restons très constructifs sur notre portefeuille latino-américain, qui semble bénéficier de la nouvelle donne économique mondiale, en étant moins impacté par les tarifs douaniers que l’Asie. Le Mexique semble relativement épargné par les premières annonces de Trump, ce qui nous renforce dans l’idée que ce pays devrait prendre des parts de marché importantes dans les importations américaines.
Asie | 75.2 % |
Amérique Latine | 23.8 % |
Europe de l'Est | 1.0 % |
Depuis plus de 30 ans, Carmignac a su se démarquer comme un pionnier sur les marchés émergents. L’alliance de notre analyse fondamentale financière et de notre approche extra-financière, renforcée au fil des années, nous permet de naviguer au sein des marchés émergents à travers notre stratégie dédiée.
Environnement de marché
Les marchés émergents ont toutefois mieux résisté, comparé à leurs homologues développés, notamment parce qu’ils ont été aidés par la résilience des marchés latino-américains.
Les tensions entre la Chine et les États-Unis se sont intensifiées (145% de droits de douane sur les produits chinois et 125% de droits de douane sur les produits américains) avant de s’apaiser en fin de période, avec l’amorce de discussions entre les deux pays.
Xi Jinping s’est rendu en Malaisie, au Cambodge et au Vietnam, où il a conclu de nombreux accords commerciaux visant à renforcer la coopération dans la région.
Côté macro-économique, la croissance du PIB chinois a atteint 5,4%, au-dessus de la prévision moyenne des économistes (5,2%), grâce à une explosion des exportations en amont de l’annonce des droits de douane.
En fin de période, les autorités chinoises ont annoncé davantage de mesures pour soutenir l’économie chinoise – notamment les consommateurs. Mais celles-ci n’ont pas suffi à redresser les marchés chinois, qui ont terminé le mois en territoire négatif.
Avec 26% de droits de douane, l’Inde semble tirer son épingle du jeu. Les marchés indiens ont fait preuve de résistance, portés par les espoirs d’un accord bilatéral entre l’Inde et les États-Unis suite à la visite de J.D. Vance en Inde.
De même pour le Mexique, l’un des principaux alliés commerciaux des États-Unis, relativement épargné par la première vague de droits de douane s’inscrivant en forte hausse sur le mois de mai.