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Dans un contexte de détente généralisée des taux d’intérêt, le portefeuille a bénéficié de ses positions longues sur les taux britanniques, allemands et d’Europe de l’Est (Hongrie, Pologne), ainsi qu’en Amérique latine (Brésil, Mexique). Toutefois, le Fonds a été pénalisé par ses positions vendeuses sur les taux japonais et français.
Notre exposition au crédit d’entreprise a eu un impact négatif, principalement en raison de l’élargissement des spreads de crédit, qui a été partiellement compensé par les protections que nous avons mises en place pour réduire notre exposition à ce marché. À l’inverse, notre sélection de dettes émergentes libellées en devises fortes a eu un impact positif en raison de situations spécifiques (Argentine, Équateur).
Enfin, sur le front des devises, la forte hausse de l’euro a eu un impact négatif sur notre exposition au dollar américain en termes absolus, mais notre exposition prudente tout au long du mois nous a permis de surperformer nettement l’indicateur de référence.
Sur les taux, nous privilégions les taux réels aux États-Unis, car les données économiques dans un contexte de droits de douanes décidés par l’administration Trump indiquent un ralentissement de l’économie. De plus, nous nous concentrons également sur les banques centrales qui sont en retard sur le cycle, comme le Royaume-Uni, mais aussi sur certains pays émergents, comme le Brésil, qui bénéficie également de taux réels élevés et d’une allocation à certains pays d’Europe de l’Est. Nous avons également des positions vendeuses sur les taux japonais où l’inflation commence à prendre racine, mais aussi en Europe, dans un contexte de fortes dépenses budgétaires pour la défense.
Sur le crédit, même si cette classe d’actifs présente une source de portage attrayante, nous sommes prudents en raison des valorisations relativement élevées et conservons un niveau conséquent de couverture sur l’iTraxx Xover pour protéger le portefeuille du risque d’élargissement des spreads.
Enfin, en ce qui concerne les devises, nous conservons une exposition relativement faible au dollar américain et une exposition limitée aux devises des pays émergents. Notre sélection de devises inclut des monnaies d’Amérique latine (real brésilien, peso chilien) et d’Europe de l’Est (forint hongrois). Enfin, nous conservons une position longue sur le yen japonais, qui devrait être la seule banque centrale à augmenter ses taux cette année.
Obligations | 91.5 % |
Liquidités, emplois de trésorerie et opérations sur dérivés | 8.1 % |
Actions | 0.5 % |
Monétaire | 0 % |
La flexibilité de notre processus d’investissement nous permet de tirer parti des multiples moteurs de performance qu’offre l’univers obligataire, et ainsi de construire un portefeuille diversifié, fondé sur des convictions solides.
Environnement de marché
Malgré le recul de Donald Trump sur les principales mesures tarifaires (ramenées à 10% provisoirement, à l’exception de la Chine), une crise de confiance s’est installée parmi les investisseurs, qui ont déserté les actifs américains (dollar et bons du Trésor).
Aux États-Unis, la courbe des taux s’est pentifiée, le taux à 2 ans reculant de -28 points de base (pb) contre -5 pb pour le taux à 10 ans, dans un contexte où le marché anticipe désormais quatre baisses de taux de la Réserve fédérale d’ici la fin de l’année.
Le tableau était identique dans la zone euro, où le taux allemand à 2 ans a reculé de -36 pb contre -29 pb pour le taux à 10 ans, effaçant ainsi complètement la correction du mois précédent liée à l’annonce des plans d’investissement en Allemagne.
L’aversion au risque a été élevée en avril à la suite de l’introduction des droits de douane, qui a entraîné un écart de +100 pb sur l’indice Itraxx Xover en début de mois, avant de connaître un resserrement tout aussi marqué après le revirement de l’administration Trump. En conséquence, l’indice Itraxx Xover n’a enregistré qu’un écartement modéré de +22 pb sur le mois.
Sur le front des devises, l’euro a continué de s’apprécier face au dollar, le marché anticipant un impact négatif sur la croissance américaine et le rapatriement de devises à la suite des annonces de tarifs douaniers plus importants qu’anticipé lors du « jour de la libération » au début du mois.