1
2
3
4
5
6
7
Dans ce contexte de marché, le Fonds a enregistré une performance absolue positive, surperformant son indicateur de référence au cours du mois.
Concernant les taux, nos stratégies de pentification de la courbe européenne, ainsi que nos positions vendeuses sur la dette française et nos stratégies indexées à l'inflation ont contribué positivement à la performance.
Sur le crédit, le portefeuille a bénéficié de ses stratégies de portage, avec une contribution positive de nos obligations du secteur financier.
Enfin, le portefeuille continue de bénéficier de notre exposition aux instruments du marché monétaire et de notre sélection d’obligations adossées à des prêts d’entreprise (« collateralized loan obligation », CLO).
Dans un contexte où le marché n'anticipe plus de baisse des taux, alors que les risques pesant sur la croissance persistent, nous maintenons une duration d'environ 2.3, axée sur des maturités inférieures à cinq ans.
D'une part, nous conservons une allocation significative au crédit, principalement investie dans des obligations d'entreprises à court terme et bien notées, qui offrent une source de rendement attractive et un bêta réduit par rapport à la volatilité du marché.
Nous restons prudents sur les taux européens, privilégiant les stratégies de pentification tout en conservant une position vendeuse sur les échéances longues, notamment sur la dette française où les risques politiques et budgétaires restent particulièrement préoccupants. Nous maintenons également notre exposition aux stratégies sur les points morts d’inflation aux États-Unis, car nous estimons que la Fed perd en crédibilité alors que la politique budgétaire reste particulièrement laxiste.
Nous conservons également des protections sur le marché du crédit (iTraxx Xover), les marchés se négociant à des niveaux serrés dans un contexte d'incertitude économique et commerciale.
Enfin, nous conservons une partie du portefeuille dans des instruments du marché monétaire, qui permet de contrôler la volatilité globale du portefeuille, tout en constituant une réserve de liquidités à redéployer en cas d’accident de marché.
Obligations | 79.7 % |
Monétaire | 17.1 % |
Liquidités, emplois de trésorerie et opérations sur dérivés | 3.2 % |
Depuis plus de 35 ans, cette stratégie active et de conviction a su, tout en gardant sa philosophie, s’adapter aux différentes évolutions de marché. C’est ce que nous voulons continuer à offrir aux investisseurs.
Environnement de marché
Les données américaines ont envoyé des signaux contradictoires, avec des chiffres de l’emploi décevants en juillet avec 73 000 postes créés seulement et des révisions à la baisse de -258 000 pour mai et juin. Dans le même temps, les données sur l'inflation ont surpris à la hausse, l'IPC sous-jacent progressant à +3,1 % en glissement annuel et l'IPP accélérant à +0,9 % en juillet. Néanmoins, le PIB du deuxième trimestre a été révisé à la hausse à +3,3 %, soutenu par une consommation des ménages plus vigoureuse.
Malgré une inflation persistante, le ton conciliant adopté par Jerome Powell à Jackson Hole a mis l'accent sur les risques croissants pesant sur le marché du travail et renforcé les anticipations d'une baisse des taux en septembre. Cependant, la tentative du président Trump de destituer la gouverneure Lisa Cook a suscité des inquiétudes quant à l'indépendance de la Fed et contribué à accentuer la pente des courbes de rendement.
En Europe, des signes de stabilisation sont apparus, les indices PMI préliminaires d'août affichant une croissance modérée. La reprise du secteur manufacturier allemand a ouvert la voie et les données de la zone euro ont confirmé la poursuite de l'expansion et le maintien de l'inflation à près de 2 %.
En France, l'annonce d'un vote de confiance et le risque d'effondrement du gouvernement si aucun accord n'était trouvé sur le plan d'austérité proposé pour l'exercice 2026 ont pesé sur les marchés et poussé le spread OAT/Bund à 79 pb, son plus haut niveau depuis 2024.
Ainsi, les courbes de taux se sont pentifiées des deux côtés de l'Atlantique au cours du mois. Aux États-Unis, le mouvement a été prononcé, le taux à 2 ans reculant de 34 points de base, contre 14 points de base pour le taux à 10 ans, alors qu’en zone euro, le marché a acté de meilleures perspectives de croissance, résultant en un mouvement modeste des taux allemands de -2 points de base sur le taux à 2 ans et de +3 points de base sur le taux à 10 ans.