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Dans un contexte incertain, le Fonds a fait preuve de résistance grâce à ses investissements sur la partie taux, bénéficiant de la belle progression de ses positions sur les dettes locales des pays d’Europe de l’Est (notamment la Hongrie et la Pologne), positions qui ont été renforcées au cours des semaines précédentes.
En revanche, dans un contexte de regain d’aversion au risque, notre exposition au crédit a eu une contribution négative, principalement impactée par l’écartement des marges de crédit sur notre sélection de dettes externes émergentes (en devises fortes), à l’image de l’Ukraine et de la Côte d’Ivoire. Cet impact négatif n’a été que partiellement compensé par les protections que nous avons mises en place pour réduire notre exposition à ce marché.
Côté devises, même si nous avons conservé une exposition prudente tout au long du mois, la forte hausse de l’euro a eu un impact négatif sur notre exposition à certaines devises émergentes (real brésilien, tenge kazakh) et au dollar américain. Nous avons toutefois bénéficié de notre allocation au forint hongrois et au rand sud-africain.
Dans ce contexte, nous gardons une allocation importante aux dettes locales émergentes, la baisse des prix du pétrole et des niveaux élevés de taux réels les rendant particulièrement attractives. Nous avons renforcé nos positions sur les taux locaux des pays d’Europe de l’Est (Hongrie, Pologne, République tchèque), et d’Amérique latine (Brésil, Mexique).
En revanche, compte tenu du regain d’aversion au risque, nous gardons un positionnement prudent sur les marchés du crédit. Si nous voyons des opportunités parmi les titres à haut rendement, comme l’Égypte et la Colombie, nous conservons un niveau important de couverture sur l’iTraxx Xover pour protéger le portefeuille du risque d’élargissement des spreads.
Enfin, en ce qui concerne les devises, nous conservons une exposition prudente avec une allocation importante à l’euro. Néanmoins, nous gardons une exposition sélective aux devises émergentes ayant un portage attractif. Notre sélection de devises inclut des monnaies d’Amérique latine (real brésilien, peso chilien) et d’Europe de l’Est (forint hongrois).
Obligations | 96.2 % |
Liquidités, emplois de trésorerie et opérations sur dérivés | 3.8 % |
Monétaire | 0 % |
Le Fonds s’adresse aux investisseurs obligataires à la recherche de rendements plus élevés que ceux proposés par les marchés développés, en tirant parti du potentiel des marchés émergents.
Environnement de marché
Les marchés obligataires n’ont pas échappé à la tempête d’avril. L’annonce par l’administration Trump de l’instauration de droits de douane a ravivé les craintes d’une récession aux États-Unis et de perturbations des chaînes de production mondiales.
Malgré le recul de Donald Trump sur les principales mesures tarifaires (ramenées à 10% provisoirement, à l’exception de la Chine), une crise de confiance s’est installée parmi les investisseurs, qui ont déserté les actifs américains (dollar et bons du Trésor).
Aux États-Unis, la courbe des taux s’est pentifiée, le taux à 2 ans reculant de 28 points de base (pb) contre 5 pb pour le taux à 10 ans, dans un contexte où le marché anticipe désormais quatre baisses de taux de la Réserve fédérale d’ici la fin de l’année.
Sur le front des émergents, les dettes externes (en devises fortes) se sont repliées, avec un écartement des spreads de crédit, tandis que les dettes locales se sont inscrites en hausse.
Côté crédit, le regain d’aversion aux risques a entraîné un écartement des spread de crédit de +100 pb sur l’indice Itraxx Xover en début de mois, avant de connaître un resserrement tout aussi marqué après le revirement de l’administration Trump. En conséquence, l’indice Itraxx Xover n’a enregistré qu’un écart modéré de +22 pb sur le mois.
Côté devises, le dollar a plongé, affecté par les doutes sur la stabilité économique américaine au profit de l’euro, qui s’est fortement apprécié sur le mois. La faiblesse du dollar a profité à certaines devises émergentes.